LES 7 CORDES SENSIBLES DES QUÉBÉCOIS – Avoir les ingrédients, ce n’est pas avoir la recette!

Novembre 2017

MARKETING GAGNANT

Près de 40 ans après la parution du livre de Jacques Bouchard, Les 36 cordes sensibles des Québécois, ce qu’on pourrait appeler une actualisation nous est offerte sous le titre Le Code Québec. Les auteurs, Jean-Marc Léger, Jacques Nantel et Pierre Duhamel, ont répertorié « les 7 différences qui font de nous un peuple unique au monde. »

Avant d’analyser en quoi ce code peut bien nous servir, faisons un rapide survol de ces 7 différences que les auteurs nous attribuent : le peuple québécois est heureux, consensuel, détaché, victime, villageois, créatif et fier.

HEUREUX, il aime vivre dans le moment présent et prend plaisir à la consommation.

CONSENSUEL, il est tolérant et adhère au principe de l’accommodement raisonnable.

DÉTACHÉ, il n’aime pas l’adversité et préfère généralement se retirer plutôt que se soumettre ou porter plainte.

VICTIME, il déteste l’échec et il en reporte la responsabilité sur les autres. C’est de leur     faute.

VILLAGEOIS, il a encore l’esprit de clocher qui situe ses interventions dans un contexte régional.

CRÉATIF, il développe plein d’idées qui s’exportent et que le choc des cultures stimule continuellement.

FIER, il a donné naissance à une toute une génération d’entrepreneurs ouverts sur le monde, pour qui le succès et ses fruits ne sont plus péchés.

De l’ingrédient à la recette

Cette description est évidemment trop sommaire. On ne réduit pas 250 pages d’enquête et d’analyse à quelques lignes…

L’un des grands bénéfices de cet ouvrage, c’est qu’il nous rappelle, à nous stratèges en marketing et en communications, à nous dirigeants d’entreprises, combien il importe de bien savoir à qui nous nous adressons. Car même en B2B, nous parlons toujours à des humains qui ont leurs sensibilités. Bien avant de parler à des consommateurs et des acheteurs…

Ce Code Québec nous fournit les ingrédients qui doivent impérativement entrer dans la recette que nous avons à cuisiner pour séduire la clientèle. Faire abstraction de ces ingrédients, c’est ignorer ses goûts, ses aspirations, ses valeurs : c’est parler à quelqu’un sans savoir qui il est.

Ce qui nous ramène aux fondements du marketing et des communications : plus on connaît notre client potentiel, plus on est équipé pour le séduire. Et plus on connaît notre client actuel, plus on est équipé… pour le garder.

Aller plus loin

Cela dit, si les ingrédients d’une recette sont toujours la base incontournable, chaque entreprise et chaque organisation doit personnaliser sa recette pour adapter sa proposition à la clientèle et bien sûr se différencier. Comment? En évitant le piège de la facilité et en consentant l’effort requis pour aller plus loin que ce Code.

Ne pas consentir cet effort, c’est considérer que chaque client actuel ou potentiel est heureux, consensuel, détaché, victime, villageois, créatif et fier. C’est enlever l’humain de l’humain et nier qu’il ait une personnalité propre.

Il y a quelques années encore, les stratèges en marketing et les planificateurs médias décrivaient ce qu’ils appelaient le groupe-cible de façon très sommaire : en B2C on parlait par exemple de rejoindre les hommes de 35-49 ans, scolarisés, urbains, ayant un revenu annuel se situant entre 75M$ et 100M$. Cette époque est révolue : on ne veut plus rejoindre un portrait-robot réducteur, mais… un humain exposé à une multitude de signaux en provenance d’une multitude de canaux.

Merci pour ce Code. Il nous sera vraiment utile. Mais pour une recette gagnante, retroussons nos manches!

On en parle ensemble?

Authentiquement,

France

#7cordessensiblesFm